Une entrevue à LCN qui soulève de grandes questions éthiques
- Annabelle Heroux
- 11 nov. 2020
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 mai 2021
Dans les derniers jours, Élisabeth Rioux s'est ouverte sur la violence conjugale dont elle a été victime par son ex-conjoint, Brandon McCormick. Ils venaient d'avoir leur première petite fille, Wolfie âgée de 2 mois. Le 10 novembre 2020, sur ondes de LCN une émission animée par Julie Marcoux ayant pour invité Geneviève Pettersen. Les 2 animatrices faisant partie des médias traditionnels osent juger la façon dont les influenceurs partagent leur vie sur les médias sociaux, c'est-à-dire le concept d'extimité (le fait de rendre publics certains aspects de sa vie qui sont généralement considérés intimes). Elles ont porté un jugement péjoratif sur les photos partagées de ses fesses en lien avec sa compagnie de maillot de bain Hoaka swimwear. Plutôt que de souligner le courage de la jeune influenceuse et de proposer aux jeunes femmes victimes de violences conjugales les ressources d'aides disponibles, elles ont décidé de juger le fait qu’elle ait partager cette information personnelle à ses abonnés sur Instagram. Ce qu’elles n’ont pas pris le temps de souligner c'est que la jeune femme s’est sentie forcée de répondre à toutes les rumeurs et les questions que sa communauté Instagram. Ceux-ci se sont acharnés pour connaître les raisons de sa rupture amoureuse.

Les déclarations de la jeune entrepreneuse se sont fait via sa « story » Instagram :

Les amies de Élisabeth, influenceuses québécoises, Milaydie et Emy-Jade Greaves ont exposé l'entrevue du 10 novembre sur leurs médias Instagram, en soutient à leur amie et pour partager leur point de vue.
Évidemment, je trouve le fait de porter un jugement sur la façon de dénoncer d'une victime et d'avoir une influence sur l'opinion public inacceptable. C'est alors que Victoria Charlton une youtubeuse connue partage les propos suivants dans sa story :
«Y’a que moi qui trouve ça inacceptable qu'une femme dénonce une situation de violence conjugale et au lieu de saluer son courage ont l’humilie en ondes, la chaîne invite les jeunes à se désabonner d'elle parce que c'est « malaisant » et « déprimant » et tout ça à LCN ? Je ne comprends plus rien … »

Je suis en total accord avec ces jeunes femmes qui encourage les victimes à dénoncer et se sortir de cette situation. Il est important de parler des problèmes existant dans notre société. D’ailleurs, on peut entendre à une émission de radio sur les ondes de QUB, « Élisabeth Rioux allègue avoir été victime de violence conjugales à ses 1,7 millions abonnés » mettant en vedette Geneviève Petterson, femme de 38 ans, qui s'est permit de rire du nom de la petite fille d’Élisabeth :
« pff Wolfie … tous les goûts son dans la nature.» Par la suite l’animateur Benoît Dutrizac confirme que ses enfants ne suivent pas ces influenceuses et qu’il n’accepterait jamais ça. Où se situe l'ouverture d'esprit dans cette émission ? Vous pouvez écouter l'extrait ici, on peut d'ailleurs entendre Benoît Dutrizac déclarer les influenceurs de : « ces gens débiles-là »
Extrait de : https://www.qub.radio/balado/dutrizac-de-6-a-9/episode/linstababe-lisabeth-rioux-tale-sa-vie-de-femme-bat
Pour une femme qui se dit féministe et qui désire contré la violence conjugale comme on peut le voir sur ce poste Instagram datant de 2019 :

Je dois dire qu'elle n'a pas grandement aidé lorsque fut le temps de parler du cas d'Élisabeth Rioux à son entrevue. Elle a plutôt fait tout le contraire en dénigrant l'influenceuse sur les ondes de LCN. Quant à Julie Marcoux, elle a publiée ceci sur sa story Instagram à la suite des réactions des québécoises dégoutées par cette entrevue sur leurs pages Instagram :
« On me prête malheureusement des intentions. Certaines personnes ont mal interprété les propos que j'ai dits cet après-midi en entrevue. Contrairement à ce qui est véhiculé, jamais je n'ai porté un jugement quant à la dénonciation relative à de la violence conjugale. Toutes mes excuses si j'ai blessé des gens »

Je comprends le point de vue que peuvent avoir Geneviève Petterson et Benoît Dutrizac
au sujet de la comparaison que peuvent faire les jeunes femmes avec les corps parfaits d'Instagram, mais l'entrevue du 11 novembre à LCN était tout à fait ignoble.
J'ai d'ailleurs mon opinion personnelle sur les réseaux sociaux, voici une vidéo d'opinion sur ma chaîne YouTube où je ne me cache pas pour parler des impacts négatifs du contenu que l'on retrouve sur les nouvelles plates-formes numériques : https://youtu.be/3ZGFWTqanxs.
Si vous êtes victimes de violence conjugale, contactez SOS violence conjugale.
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